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  • 602 Bulls (valeur extrapolée) en 2022
    • Un indicateur Alose est en cours de développement…

1. Résultats globaux

En 2022, une nouvelle méthodologie a été mise en place pour réaliser le comptage des bulls d’Alose, avec une fréquence de suivi d’une nuit sur trois entre mi-avril et fin juin. Sur le bassin rhodanien, la Durance, la Cèze, l’Ardèche, et le Vieux Rhône de Donzère ont bénéficié de suivis quantitatifs en 2022. Des prospections plus ponctuelles ont aussi été effectuées sur la Têt et l’Ouvèze. Des géniteurs et des bulls ont été observés sur l’Aude ; le Gardon à Fournès ; la Durance ; la Cèze, l’aval de l’Ardèche et le Vieux Rhône de Donzère. Les prospections effectuées sur la Têt, le secteur aval de Collias sur le Gardon et l’Ouvèze n’ont pas permis d’observer de bulls. Les résultats sont détaillés par la suite :

2. Résultats par site

BASSIN DU RHÔNE

Sur la Durance, 17 nuits de suivi ont été réalisées entre le 2 mai et le 30 juin, avec de la reproduction avérée entre le 13 mai et le 23 juin. Au total, seuls 52 bulls ont été observés. Ce résultat est assez étonnant, compte tenu du fait que de nombreuses aloses ont été capturés par les pêcheurs amateurs à l’aval du seuil de Callet. Les aloses étaient donc présentes en nombre, mais ne se sont que très peu reproduites.


Sur la Cèze, le suivi a été réalisé du 4 mai au 15 juin. L’activité de reproduction est la meilleure jamais enregistrée dans le cadre de ce suivi. 278 bulls ont été observés. Les étiages sont principalement survenus après la période de fraie, et ont globalement assez peu impacté la reproduction de l’espèce.


Sur l’Ardèche, le suivi s’est déroulé du 2 mai au 23 juin. 32 nuits de prospections ont été réparties sur 2 secteurs : Salavas Ibie / Petite Mer en amont des gorges (16 nuits) ; Sauze / Saint Martin d’Ardèche en aval des gorges (16 nuits). 19 nuits supplémentaires ont été réalisées sur les secteurs situés en amont des gorges (Aval sous-Roche). Seuls 22 bulls ont été comptabilisés, tous observés sur les secteurs de Sauze et Saint-Martin d’Ardèche.


Sur le Vieux-Rhône de Donzère, le suivi a été contraint par les forts débits sur la quasi-totalité du mois de mai. Le suivi n’a donc réellement démarré que le 26 mai. Seuls 18 bulls ont été observés après cette date sur les frayères naturelles. La présence d’aloses sur les frayères naturelles a également été confirmée par des analyses ADNe.


FLEUVES CÔTIERS

Sur le Vidourle, aucun suivi n’a pu etre réalisé en 2022 faute de maitrise d’ouvrage.


Sur l’Aude, 490 bulls ont été comptabilisés en 18 nuits en aval du seuil de Moussoulens (effectuées entre le 04 mai et le 16 juin). Des bulls ayant été comptabilisés dès la première nuit de suivi, la reproduction avait donc très certainement débuté avant le début du suivi. Plusieurs bulls ont été la cible d’attaques de silures. Ce résultat confirme l’intérêt de l’Aude pour la conservation et le suivi de la population d’Aloses feintes de Méditerranée.

3. Protocole et modalités de calcul

Le suivi de la reproduction de l’Alose sur le bassin Rhône Méditerranée est standardisé depuis 2014 afin d’harmoniser l’effort de suivi des différents partenaires techniques sur l’ensemble des sites. Il s’agit de dénombrer les bulls de 22h30 à 4h, une nuit sur trois pendant une période de 46 nuits entre avril et juin.

Le nombre de bulls sur la saison est ensuite estimé par extrapolation. Des travaux récents (Roussel, 2013) ont montré que le fait de prospecter une nuit sur 2 permettait d’observer environ 50 % des bulls. On considère que pour 10 bulls observés par des opérateurs, on a 10 bulls la nuit suivante. Il est cependant important de noter qu’en deçà de 100 bulls, la marge d’erreur de cette méthode peut aller jusqu’à 67 %. Il convient donc de considérer avec précaution les résultats correspondants. L’activité de reproduction associée à ce descripteur est volontairement transcrite sous la forme d’un « nombre de bulls par saison ». L’estimation du nombre de géniteurs à partir des bulls n’est pas pertinente sur le bassin Rhône Méditerranée, en raison d’un nombre de bulls souvent insuffisant. De plus les formules existantes sont calibrées sur une espèce distincte, la Grande Alose (Alosa alosa), absente de la façade méditerranéenne.

4. Objectifs et stratégie de suivi

L’axe Rhodanien et plusieurs fleuves côtiers font actuellement l’objet d’un suivi. Les différents sites d’observation sont disposés sur la plupart des affluents majeurs du Rhône (Gardon, Durance, Cèze, Ardèche), en général à l’aval d’un obstacle bloquant.

Sur le Vidourle, le suivi est réalisé au niveau des deux premiers obstacles (seuils de Saint-Laurent d’Aigouze et de Marsillargues). Ce suivi a succédé à un programme d’étude spécifique à la migration et la reproduction des aloses, mené par MRM à partir de 2005. Sur l’Aude, le suivi est réalisé en aval du seuil de Moussoulens.

Face à l’ampleur du territoire concerné par le suivi de la reproduction des aloses, MRM s’est entouré de nombreux partenaires, s’associant à des prestataires et des acteurs locaux possédant une connaissance précise des secteurs d’études.

Tous les sites de reproduction ne pouvant être suivis de façon quantitative tel que précisé ci-dessus (une nuit sur trois pendant 46 nuits), des prospections « qualitatives » sont réalisées sur certains sites en complément des stations identifiées dans le PLAGEPOMI. C’est souvent le cas sur l’Hérault et les secteurs amont du Vidourle, grâce à la mobilisation des acteurs et gestionnaires locaux.

5. Partenaires Techniques

6. Rapports d'études